Véloxygène

le vélo au quotidien


Poster un commentaire

Après les BRAC

Les BRAC, Balades de reconnaissance des aménagements cyclables,

sont organisées par Véloxygène tous les premiers mardis du mois à 18h. L’objectif est d’analyser la qualité d’un aménagement donné à une heure de pointe. À l’issue de ces repérages, un courrier est adressé à la collectivité en charge de ces aménagements, faisant état de nos remarques quant aux nouvelles conditions de circulation pour les cyclistes.

Retrouvez ci-dessous nos courriers envoyés en 2022 à la suite de ces « repérages ».

Brac du 5 avril : avenue Gabrielle à Camon

L’avenue Gabrielle à Camon est une petite rue à sens unique réservée aux riverains joignant la place de la mairie à la rue Marius Petit, reliant Camon à Amiens par le pont près du restaurant « Le près Porus ».

Dans le courrier joint, nous nous réjouissons de cet aménagement et nous étonnons de certains choix qui, selon Véloxygène, peuvent davantage poser de problèmes aux cyclistes que les aider.

Brac du 1er mars : de la Citadelle à la chaussée Jules Ferry, parcours d’une vélotafeuse

Le « Vélotaf », dans le jargon des cyclistes, c’est le trajet qu’ils font à vélo pour se rendre, depuis leurs domiciles, à leurs lieux de travail. Véloxygène a choisi de suivre Lucie depuis son lieu de travail à la Citadelle d’Amiens jusqu’à son domicile, chaussée Jules Ferry.

Brac du 6 février « rue de Gentelles à Boves »

La rue de Gentelles à Boves a été entièrement rénovée sans l’ombre d’un aménagement cyclable. Le courrier téléchargeable ci-dessous a été écrit après la remise à la métropole d’un recours gracieux et avant le dépôt, devant le Tribunal administratif d’Amiens, de notre retour contentieux pour non-respect de l’article 228-2 du Code de l’environnement (Loi Laure, Loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie – 1996).

Brac du 1er février « rue d’Allonville »

Les travaux n’étant pas achevé lors de notre passage, nous avons communiqué à la Métropole nos remarques « à ce stade d’avancement des travaux ». Elles portent sur : 

  • les aspects techniques (tracé, type d’enrobé, séparation entre les modes…) ;
  • la cyclabilité de l’ensemble ;
  • le détail de certains points précis pouvant poser problème à l’avenir ;
  • son intégration dans un ensemble d’aménagements cyclables.


Poster un commentaire

BRAC du 7 décembre 2021

Les Balades de Reconnaissance des Aménagements Cyclables – BRAC – ont lieu tous les premiers mardis de chaque mois à 18h.

Balade de reconnaissance des aménagements cyclable – BRAC – du 7/12/2021

Axe place Vogel-Citadelle = rue de la résistance et rue des déportés : chaussée 2×2 voies à circulation automobile importante et rapide, où les vélos n’ont pas leur place.

Cet axe relie les quartiers nord au centre-ville : trafic automobile intense, nombreux piétons et cyclistes (étudiants) qui partagent un trottoir « voie verte » côté ouest de la chaussée.

Observations :

  • Malgré un élargissement dans sa zone centrale suite à un réaménagement de la chaussée, la largeur (varie entre 3 et 4 mètres) reste insuffisante pour une bonne cohabitation piétons-cyclistes.
  • A part les panneaux installés aux extrémités de cet axe annonçant un trottoir partagé, aucune signalisation au sol n’informe les piétons de la présence possible de cyclistes. Aux heures d’affluence, la circulation des vélos est problématique.
  • La nuit, l’éclairage est insuffisant.
  • Point noir : l’arrêt de bus (desserte fac citadelle)

= trottoir réduit

= présence permanente de passagers en attente

= visibilité restreinte liée aux panneaux publicitaires de l’abribus.

  • Des containers (verre et papier) pas vraiment à leur place.

= obstacle gratuit et supplémentaire… sans habitation proche ni possibilité de stationnement à proximité. Cela peut inciter certains automobilistes à s’arrêter sur la voie de bus adjacente.

Quelques propositions pour améliorer la cyclabilité :

  • Marquer le trottoir partagé, à défaut d’avoir des revêtements de sol différenciés. 
  • Le passage derrière l’abribus nécessiterait l’installation d’une passerelle en bordure du canal (cf place Longueville).
  • Déplacer les containers : le plus simple à réaliser (à proximité des résidences du square Darlington ?).


Poster un commentaire

BRACs coronapistes du sud d’Amiens

Mardi 26 mai, nous avons programmé une balade de reconnaissance des aménagements cyclables (BRAC) dédiée aux coronapistes du sud de la ville. Malheureusement, la piste de transition route de Paris avait été supprimée deux jours plus tôt, tandis que celle annoncée route Saint-Honoré n’a jamais vu le jour… Retour sur un moment d’analyse cyclable collective de la situation.

Le programme vélo de Véloxygène

Nous défendons la réalisation de pistes cyclables continues et sécurisées sur les axes structurants de la métropole. La sécurité à vélo est le premier frein à la pratique du vélo au quotidien et la réalisation d’un réseau de pistes cyclables qualitatives est une condition nécessaire à sa résolution.

Au vu du trafic automobile subi, de la liaison directe représentée entre le centre et le sud de la ville, nous avons notamment identifié la route de Paris (tout comme la rue Saint Fuscien ou l’avenue Foy) comme un axe structurant à aménager avec une piste cyclable.

Un zoom sur une partie du réseau de pistes cyclables imaginé dans notre programme vélo

Ailleurs, les itinéraires peuvent être rendus cyclables par l’aménagement de pistes cyclables ou la diminution du trafic automobile. En intérieur de quartiers (avec l’exemple de la rue du Moulin sur lequel nous reviendrons), la cyclabilité est assurée par la baisse des vitesses et la suppression du trafic de transit, sans aménagement lourd donc mais par d’éventuelles modifications du plan de circulation.

Les coronapistes – ou pistes de transition

Pour encourager la pratique du vélo comme solution de mobilité particulièrement adaptée au déconfinement, Amiens Métropole avait annoncé la réalisation de pistes temporaires, souvent appelées coronapistes, et que nous préférons voir comme des pistes de transition accélérée, d’expérimentation, vers des aménagements pérennes et structurant à l’image de ceux que nous proposons dans notre programme vélo. Nous avions salué cette décision.

Ainsi la route de Paris accueillait une piste cyclable bidirectionnelle sur son bord est, le trafic automobile devant être dédoublé avec un sens montant route de Paris et un autre descendant route Saint-Honoré. L’aménagement était pertinent et confortable pour les cyclistes, et déjà emprunté, malgré des discontinuités flagrantes et dangereuses dans le bas de la route de Paris jusqu’aux boulevards intérieurs et au sud au croisement des boulevards extérieurs jusqu’à retrouver les pistes cyclables existantes 100 mètres plus loin avenue du 14 juillet. Nous remarquons aussi durant la BRAC l’absence d’arceaux de stationnement à proximité des commerces, alors même qu’un d’entre eux est dédié aux vélos !

Sans volonté politique des élus de défendre ou d’expliquer ce projet, Amiens Métropole aura au final torpillé l’expérimentation sans lui laisser ni le temps ni les conditions pour réussir.

Comment imaginer circuler avec des enfants à vélos au milieu du vacarme automobile du bas de la route de Paris ??

Des pistes de solutions

Le maintien d’un sens automobile descendant route de Paris et montant rue Saint-Honoré aurait facilité la réalisation d’une piste cyclable continue reliant route de Paris les boulevards intérieurs et extérieurs. Le passage à un seul sens automobile représente aussi une nouvelle manière d’aménager ces rues étroites et très passantes des faubourgs, peu plaisante pour les riverains.

Il y avait aussi lieu d’éviter un report du trafic dévié dans les “petites rues” en intérieurs de quartier. Les riverains de la rue du Moulin se sont ainsi légitimement plaint d’un trafic de raccourci empruntant nouvellement leur rue pour rejoindre au plus vite la rue Saint-Honoré, amenant vitesse, nuisances sonore et sécuritaire accrues. Nous avions rapidement écrit à la ville pour proposer une proposition de plan de circulation alternatif évitant ces écueils, sans recevoir de réponse.

Modification du plan de circulation proposée autour de la rue du Moulin pour éviter le trafic de transit ou de “raccourci”.

L’alternative du chaucidou ? Un palliatif qui sur ce genre d’axes ne contente personne

La BRAC prend ensuite la direction de la rue Delpech, pour découvrir l’aménagement de transition réalisé. La chaussidou nous semble ici non adaptée à une voie à la circulation automobile importante (7000 véhicules/jours dans des comptages datant de 2014), fréquemment interrompue par des feux, avec du stationnement latéral des deux côtés et un dénivelé assez important.

La cohabitation avec une chaucidou avec une ligne de bus à haut niveau de service interroge également. Là encore, dans la lignée de notre programme vélo, nous plaidons pour une solution à base d’aménagement structurant (en reprenant de la place à la voiture, au niveau d’une bande de stationnement par exemple), de réduction du trafic automobile, ou d’une solution combinant ces deux leviers.